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TRIPTYQUE

Triptyque «Planète», texte servi froid.

 

Un parti pris, la verticalité, une fois de plus déterminé par l’espace disponible, un lieu, un mur-support et des liens humains. Mais plus encore la disposition des peintures répond ici au déficit grotesque de pensées complexes, mises à part les spéculations consuméristes, la course aux objets, aux algorithmes, aux pouvoirs, aux concepts fumeux.

Voir ces trois peintures, c’est forcément élever le regard, la face tendue, comme celle des enfants apprenant le monde. 

Le fond des toiles fourmille, sorte de soupe brownienne végétale, tandis que le motif (ou l’argument) dresse sa fixité vibrante. Nos visions, nos caractères subissent un environnement limité à nos perceptions. Nos réflexions souffrent de leur indigence. Les objets, nos corps, leur tangibilité rassurante comme autant de socles physiques de nos existences révèlent nos limites. Les repos envisageables sont illusoires sauf en toute fin. Tout est vibrations.

Plume verte ou feuille d’une espèce d’arbre exotique, je mets en scène le vivant et l’énergie du vivant, rien d’autre sauf…justement, la verticalité propre, l'essence qui nous mène aux concepts, à l’Esthétique… au point que les mystiques brandissent la Beauté comme l’étendard définitif d’un dieu cosmique infiniment créateur…dans un monde ou presque tout revient au saccage.

«Tout art est voué à la joie et il n’est pas de tâche plus haute et plus sérieuse que de rendre les hommes heureux.», Extrait de Textes Esthétiques, Grâce et Dignité et autres textes de Friedrich Schiller - Choix, introduction, traduction et notes par Nicolas Briand aux éditions  J.Vrin (1998), Librairie philosophique.

 

JPP, novembre 2019

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